/////////////////////////////// Textes et photos : Laurent Scavone /////////////////////////////
Pour des marques en quête de notoriété, les sports mécaniques sont des vecteurs d’expressions que les publicitaires ou les « gens du marketing » recommandent dans leurs recommandations stratégiques. Les valeurs que véhiculent le sport, l’aventure, le dépassement de soi nourrissent les marques en leurs donnant un panache auréolé de virilité, de noblesse, de performances et de robustesse. Il faut créer du contenu héroïque ! Il faut un storytelling en or massif pour gagner des parts de marché nous dit le stratège de la com. On a vu ces dernières années des marques prestigieuses « bon chic bon genre » flirter avec la moto, s’encanailler avec la culture custom, récupérer le symbole de liberté que la moto incarne encore.
Steve McQueen est une montre Tag Huer pour les moins de trente ans !
Cette intro cynique mais vraie a pour but de faire le distinguo entre l’opportunisme et l’ADN d’une marque. L’horloger TW Steel dont le siège est à Amsterdam a mis au coeur de son business les sports mécaniques ! TW Steel fait des montres pour ceux qui dépassent leurs limites, pour ces aventuriers modernes qui ne traversent pas les frontières mais qui les transgressent ! Les montres sont vissées aux poignets de performeurs qui affrontent les éléments et les terrains les plus hostiles de la planète. Participer à l’aventure ce n’est pas simplement demander à un pilote d’être un ambassadeur, c’est surtout l’accompagner sur son terrain de jeux et se rendre utile. TW Steel accompagne les frères Coronel pilotes voitures sur le Dakar, aux côtés de Guerlain Chicherit avec son équipe GC Kompetition en rallye cross ou encore David Coulthard, Le pilote australien Mick Doohan quintuple champion du monde en 500cc de 1994 à 1998 pour ceux qui s’en souviennent ? Récemment, TW Steel sponsorise le chouchou du Dakar, le pilote officiel Yamaha Adrien Van Beveren et franchement ça se comprend.
C’est un lundi ensoleillé de mars, dans le Nord de la France sur les terres d’Adrien Van Beveren (VBA) et finalement pas si loin d’Amsterdam que le RDV est fixé pour réaliser quelques clichés où GF a habillé Adrien de la tête aux pieds pour une campagne publicitaire qui fera le tour du monde… L’occasion pour nous de tester nos produits en conditions extrêmes !
Chemises à carreaux avec protections amovibles, jeans made in france ou encore ce blouson en daim que vous pouvez trouver sur ce lien.
Il fallait bien une moto élégante et racée, un savant mélange entre traditions et performances sans oublier d’être dans l’air du temps. C’est grâce à Philippe Canapa un lillois amoureux et collectionneur de belles machines et préparée par Vincent Dhalluin Doolish Racing Parts que nous pouvons jouir de cette Yamaha 450 WRF de 2006. Rhabillée totalement à la sauce vintage dans son cadre + selle Cheney Engineering (USA), telle une BSA flat tacker des années 70, cette moto reprend l’architecture d’une moto ancienne mais jusque là rien de révolutionnaire ! Dotée d’un design hérité des meilleures motos de flat, fuselée, ramassée avec ce jolie réservoir de Yamaha DT des années 70 à la couleur Candy prête à bondir elle est propulsée par une mécanique moderne, fiable est puissante ça c’est original … Et croyez-moi ça envoie.
Adrien arrive avec son sourire habituel, celui du gamin qui fête Noël tous les jours dès qu’une moto est à l’horizon, pourtant de la moto, il doit en manger tous les jours et c’est au moment où il s’habille pour les photos que l’on prend conscience que la moto l’a bien abimé, cicatrices, brulures et autres équimauses témoignent des risques que ce pilote prend dès qu’il enfourche une meule. Lancé à 160 km/h sur de la caillasse en solitaire, sur les routes de Pisco au Pérou équivaut à faire du skate en descente sur des gravillons en slip !
Adrien trépigne devant la moto, le staff de TW Steel me demande quelques gros plans des montres mais je sens bien que tout le monde veut voir rouler Adrien ; moi qui le connais bien, je sais de quoi ce nouveau « king of cool » est capable dès qu’il a un cintre entre les mains. Après quelques consignes, je préviens Adrien sur le fait que cette moto sort juste de préparation et qu’elle est destinée à être vendue et qu’il serait bon de la rendre à Philippe Canapa dans l’état ou il nous l’a filée ! Adrien sourit car la dernière fois que nous avons fait des photos nous avions plié une Yamaha XSR préparée par les portugais de Maria Riding Company. Je préviens aussi Adrien que certains spots ne sont pas adaptés aux pneus de la moto, « là j’me suis ensablé, lui dis-je », « là où tu t’ensables moi je survole » me dit-il. C’est vrai que j’attaque comme un puceau, avec trop de délicatesse alors que lui c’est un « harder » il n’a pas peur de maltraiter la « Yam » ! Les photos parlent d’elles même, c’est trop facile pour lui, on ne peut que ressentir de l’admiration pour l’aisance et le style d’Adrien… « hey t’sais quoi ça fout les boules de n’pas pouvoir rouler comme lui » !!!
Alors, je peux vous dire que la moto répond bien à toutes les sollicitations et qu’on se sent en sécurité car elle est Easy ! On sait aussi qu’on peut lui demander n’importe quoi, c’est une mécanique fiable et puis l’équipement Cheney c’est pas pour défiler, c’est conçu pour y aller, la moto est équilibrée, elle va là où elle doit aller, elle ne t’emporte pas… ça freine fort !
Adrien la trouve sympa juste un problème de braquage pas suffisant et peut-être des pneus plus larges pour l’emmener plus loin encore dans la glisse !
Cette moto est à vendre, j’ai pas les tunes, je crois que j’aurai craqué, pourquoi ? Déjà parce qu’elle est belle et ça pourrait me suffire et puis cette préparation reprend les codes de la moto de Flat Track des années 70 l’époque où les courses devenaient impressionnantes, les Flat Trackers de l’époque n’ont jamais étaient aussi beaux, épurés, sexy et légères. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, maitriser une Indian FTR demande des notions de pilotages professionnelles et moi… ben j’suis une poutre.
Alors pour toutes ces raisons et pour son prix (environ 11 000 euros) j’aurais acheté cette moto pour faire le quéqué au feu rouge et mettre à l’amende la plupart des trucs qui roulent car avant de s’apercevoir que cette « moto de collection » cache une propulsion moderne j’aurais mis 10m au gars en GS 1200 avec ses grosses valises qui fait le malin tous les midis pas loin de ma cantoche !!