Enduro Vintage 2017
L’ENDURORIGINE
Vous ne le saviez pas, certaines motos possèdent une marche arrière…
C’est en 1975 que Thierry Sabine, travaillant alors à la mairie du Touquet, eu l’idée de créer, à l’image des courses sur sable américaines, une épreuve sportive réservée aux motos sur la plage et dans les dunes de cette ville côtière et estivale du Nord de la France. Baptisée à l’époque « l’Enduro des Sables », ce rendez-vous de l’huile et du crachin, de la fumée et du vent, du froid (nous sommes en février) et de la moule-frites (nous sommes dans le Nord) a vu son succès s’affirmer de plus en plus, jusqu’à devenir une épreuve incontournable et mythique…
Doit-on voir dans le nom qu’il a adopté il y a quelques années, et suite à l’abandon du circuit dans les dunes pas très écologique, le signe d’un déclin ? Enduro…pale, il n’en est rien ! Bien au contraire, le périmètre de son succès s’est agrandi au fur et à mesure que le périmètre de son circuit diminuait.
Aujourd’hui l’épreuve réunit, chaque année à la même époque, un public de plus en plus enthousiaste. Plus de 400 000 spectateurs cette année et dorénavant plusieurs compétitions sur trois jours d’affilée : Dimanche le classique avec ses 1200 concurrents, samedi les quads et les juniors, vendredi l’Enduro Vintage.
Ce bien nommé Enduro Vintage, dont 2017 a été la troisième édition, flirte bien évidemment avec la vague rétro dont personne n’a échappé à l’influence. Mais bien plus que ça encore, cet enduro vintage réaffirme le retour aux origines. Ils étaient 283 coureurs en 1975, 286 aujourd’hui. Et si l’épreuve, à l’époque, permettait la participation d’une 250 XL Honda full stock ou d’une YZ 400 affublée d’un W garage, elle le permet encore aujourd’hui avec la même décontraction puisqu’elle limite l’inscription aux machines d’avant 1990. Car c’est bien ça l’esprit du Touquet Vintage : la cool attitude, la bande de copains, le plaisir de rouler, de manger du sable et de dire que c’est bon. Le public, 50 000 spectateurs, ne s’y trompe pas et pose sa RTT du vendredi pour assister aux combats, deux manches de trente minutes, le sourire aux lèvres. Le sourire aux lèvres de voir qu’une Ossa 350 Enduro de 75 ça roule encore, qu’une Montesa 250 Cappra ça fait du bruit mais que ça continue à grimper, bref ! que nos vieilles brêles en ont encore dans le cornet.
LE VINTAGE N’A PAS D’AGE
Et puis l’Enduro Vintage, c’est aussi l’esprit de bande, à l’image de Christophe et de ses 5 potes qui se sont inscrits « en famille » pour vivre et partager le même plaisir. Moto ancienne, vieilles bottes, casque vintage, tenue rétro et âge certain, ils l’ont fait… et le referont. Mais ne croyez pas que l’épreuve est réservée aux vieux. Les plus jeunes ont aussi attrapé le virus (Charles Pick pilote Gentlemen’s Factory sur Montesa 250 à 28 ans). Si il y a juste une chose à regretter de cette troisième édition, c’est peut-être que de moins en moins de pilotes jouent la carte du vintage à fond.
Alors encourageons ces « jusqu’au-boutistes » du look qui nous font croire que nous sommes bien dans les années 70 et pas tout à fait aujourd’hui… Maintenant, je pourrais vous dire qui a gagné cette année mais je voudrais surtout vous dire que l’an prochain, je reviens !
Texte : PASCAL LEFEBVRE // Photos : LAURENT SCAVONE
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